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Objectifs

Les techniques de télédétection multicapteurs sont essentielles pour comprendre le fonctionnement des systèmes marins, côtiers/littoraux et des eaux intérieures, car il s'agit d'une technique utile pour améliorer notre compréhension de la qualité de l'eau sur le continuum continent/mer. Les variables de la qualité de l'eau qui peuvent être évaluées par les satellites multispectraux sont la turbidité, la chlorophylle (un indicateur de la biomasse phytoplanctonique, de l'état trophique et nutritionnel), la matière organique dissoute colorée (un indicateur de la matière organique et du carbone aquatique), les solides en suspension et les particules non algales. La variable température de l'eau de surface est également considérée comme un bon indicateur de l'environnement en termes de biodiversité/changement climatique et de corridor de migration des espèces avec des trajectoires thermiques bien définies.

Cependant, la température de surface n'a jamais été analysée de manière concomitante avec d'autres variables, ce qui limite fortement notre compréhension des phénomènes où les masses d'eau sont extrêmement dynamiques et varient du tout au tout en composition et en quantité en l'espace d'une demi-heure ! Via des algorithmes bien adaptés et des capteurs appropriés (TRISHNA, Landsat, Sentinel, drone hyperspectral, etc), les images manipulées permettent de compléter et densifier les observations pour une meilleure gestion des territoires, en l'occurrence ici 1) les Hauts-de-France et 2) le Bas Mékong (projet VolTransMESKONG CNES & laboratoire commun Vietnam- France LOTUS). En effet, les paramètres de qualité de l'eau (water quality parameters - WQP) sont utiles pour l'évaluation de la qualité sanitaire facilitant a fortiori la bonne gestion de ces espaces d'un point de vue écologique, économique et également touristique (eaux de baignade). A travers ce projet de thèse, sur la région Hauts-de-France, le suivi spatio-temporel de ces indicateurs permettra, entre autres, de comprendre l'évolution et les interactions entre les masses d'eau et les ressources marines et côtières (biologiques et minérales) avec un focus sur les estuaires. Pour le Bas Mékong, les forçages climatiques et anthropiques seront appréhendés à travers l'analyse spatio-temporelle de la qualité de l'eau, de sa dégradation mais aussi des flux hydro-sédimentaires du bassin versant vers le delta.