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Le nouveau système mondial d’observation Argo

Résumé de la présentation de Guillaume Maze aux Journées Scientifiques LEFE/GMMC 2019

L’amélioration de notre surveillance in situ et de notre compréhension des changements climatiques dépendra de manière cruciale du nouveau système mondial d’observation Argo: «global, en profondeur et multidisciplinaire».

La mission historique du réseau d'observation Argo est un succès de coordination internationale, qui a permis d'acquérir des connaissances scientifiques essentielles en ce qui concerne la dynamique et la variabilité de l'océan (un article scientifique par jour depuis 2014). Mais si nous considérons que la moitié du volume des océans n’est toujours pas surveillée par Argo et qu’environ 30% du carbone anthropique est stocké dans l’océan, des questions scientifiques essentielles restent sans réponse : 

  • quelle est le bilan exact de chaleur sur Terre (en ce qui concerne les modifications des réservoirs thermiques et leur impact sur le niveau de la mer) ?
  • quelles sont les modifications anthropiques du cycle global du carbone et leurs impacts sur la vie et les écosystèmes marins (en ce qui concerne l'acidification des océans, la désoxygénation et la dynamique des bloom de phytoplancton) ?

Ces deux questions clés ont amené une collaboration internationale (le Japon, les États-Unis et la France) à développer de nouvelles technologies Argo float au cours des 10 dernières années pour pouvoir observer tous les océans: global (y compris sous la banquise et dans les mers marginales), en profondeur (50% du volume des océans est au-dessus de 2000m, 90% de 4000m et 99% de 6000m) et interdisciplinaire (en plus de la température et de la salinité, ces flotteurs peuvent mesurer 6 variables biogéochimiques: oxygène, pH, nitrate, Chlorophylle-a, particules en suspension et irradiance vers le bas). Aujourd'hui, cette technologie est suffisamment mature pour que la communauté internationale Argo plaide pour une nouvelle mission de 4 700 flotteurs: 2 500 standards, 1 200 de type profond et 1 000 de type biogéochimique qui permettront de relever les défis susmentionnés.

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